Tu as toujours eu du mal à expliquer ton job ou à parler de ce concept passionnant ? L’inbound marketing expliqué à ta mère vise à résoudre ce problème.

L’inbound marketing commence à être un peu partout. Tu as pensé à te spécialiser dans cela, parce que cela fait longtemps que tu prônes un marketing moins intrusif et que tu es enthousiaste. Et un jour ! ta mère te demande ce que tu fais précisément dans ta vie. Et là tu bloques… L’inbound expliqué à ta mère vise à résoudre ce problème… Je me propose de t’aider.

Au fait, le marketing c’est quoi ?

Ça y est le moment fatidique est arrivé : « mais tu peux nous expliquer en quoi consiste ton job ? » Et là tu bloques !… Enfin personnellement, lorsqu’une personne qui n’y connaît rien me pose cette question, j’ai longtemps eu énormément de mal à expliquer. Au fait, je fais quoi ? Bah les 4P quoi et tout ça… Hum, il faut trouver une autre approche.

« Le marketing ? Ah bah tu fais acheter aux gens des trucs dont on a pas besoin » et « tu fais de la pub en somme » sont sans doute les préjugés les plus fréquents. Là tu commences par nier que tu fais partie du côté obscure de la force. Et puis tu commences à nager à contre  courant.

– Toi : Alors en fait moi j’essaie de trouver les meilleurs moyens de faire augmenter les ventes et de faire en sorte que l’image soit positive

– Ton adversaire : Ouais tu vends les produits quoi.

– Toi : Non, je ne suis pas en contact direct avec le client. Je développe des stratégies pour faire en sorte que la perception soit positive et que la visibilité soit importante sans dépenser trop d’argent…

– Ton adversaire : Bah tu fais de la pub quoi.

– Toi :  Mais non, la publicité, ce n’est qu’un levier, un moyen parmi tant d’autres et…

– Ton Adversaire : Bon je ne comprends pas. Mais c’est pas grave continue. Donc ton truc innbaounde c’est quoi ?

C’est le drame ! Tout s’enchaîne.

C’est qui cet inbound ?

C’est là que tu sais que tu as déjà perdu quelque part. Mais tant pis. Alors tu choisis de la mettre à la place du client pour lui faire comprendre ce que tu fais. Et la méthode a été testé et approuvée. Par contre assurez-vous que votre mère s’y connaît un minimum avec internet quand même, sinon ça risque d’être compliqué.

Inutile de vous préciser qu’il n’est pas le bienvenu d’utiliser les termes classiques de l’inbound marketing comme les CTA (call-to-action), longtail keywords, landing pages et autres leads ou marketing automation. Laissez tomber. Par contre vous pouvez illustrer.

Mets-la en situation

« Aujourd’hui quand tu cherches des informations sur comment réparer la tondeuse pour le jardin (sentez-vous libre de choisir un exemple plus adapté pour votre mère hein !), et bien beaucoup de personnes vont taper cette requête dans Google. Dans l’immense majorité des cas tu trouveras la réponse à ta question sur la première page. Ce n’est pas un hasard. D’une part tu as bien sûr Google qui est intelligent ! car il réussi à te proposer la meilleure réponse, mais de l’autre côté tu as aussi les gens qui ont le site internet qui t’apporte la réponse. Eux ont fait en sorte que Google les trouve bien.

Tu vas donc aller sur le site (au meilleur des cas le site de la marque de ta tondeuse) et trouver ton information. Le rôle de l’inbound marketing, c’est de faire en sorte que tu retournes régulièrement sur le site. De là ils te prouveront qu’ils peuvent t’apporter plein d’autres informations utiles, et des conseils intéressants. Tu y trouveras souvent un livre électronique gratuit, avec un guide complet sur ta tondeuse. Il te suffira alors de renseigner ton adresse Email pour le télécharger.

Une fois ton livre téléchargé, ils vont te prendre par la main, et faire en sorte que tu reviennes régulièrement parce qu’ils fournissent toujours des infos intéressantes. Le but étant que tu réalises qu’ils sont les experts dont tu as besoin, pour réparer ta tondeuse. Et là tu deviens un client.

Mais c’est de la manipulation ! Oui mais…

Malheureusement, si l’on prend les choses au pied de la lettre, oui c’est de la manipulation. Ceci dans le sens où nous incitons le visiteur à actionner certains leviers, qui nous permettent à nous, marketeurs, de pouvoir prendre le client par la main s’il le souhaite, afin qu’on puisse l’aider à résoudre son problème.

Mais chère maman, pour résumer, l’inbound marketing consiste à faire en sorte que le client nous trouve, en mettant à disposition des informations qui lui sont utiles, plutôt que d’aller interrompre l’inspecteur Derrick toutes les dix minutes pour te balancer des spots publicitaires que tu ne regardes pas. C’est du marketing par l’intermédiaire de la résolution de tes petits problèmes et questionnements, auxquels tu cherches des réponse sur internet. Plus tu vas recevoir de conseils d’une seule et même source, plus tu te diras qu’elle est compétente pour prendre ton problème en main (et tu deviendras donc cliente).

Et c’est un métier d’avenir ça ?

L’inbound marketing n’a rien de révolutionnaire, c’est une évolution logique mise sous le chapeau d’un terme ronflant.

Il s’agit tout simplement d’optimiser sa présence sur internet, pour pouvoir gagner des clients au fur et à mesure du temps. Mais la préoccupation principale de ta mère, c’est de savoir si ton avenir est rose (enfin, j’espère !)

Difficile de savoir si le terme d’inbound marketing s’imposera sur le long terme en tant que tel. Mais les compétences maîtrisées dans cette discipline sont importantes maman, et celles-ci ont de l’avenir oui. Au fur et à mesure, la recherche d’informations sur internet prendra de plus en plus d’importance dans le processus de décision d’achat. Avec les jeunes générations qui prennent petit à petit la place de l’ancienne, le pourcentage de personnes qui recherchent en ligne avant de prendre une décision augmente inexorablement. Donc oui, c’est un métier d’avenir dans le sens où le nombre de clients potentiels augmente. Ainsi de plus en plus d’entreprises auront besoin de professionnels maîtrisant les différentes composantes de cette approche marketing.

« C’est bien mon fils (ou ma fille), tu as un bel avenir devant toi. »

Parution de l’article sur le Journal du CM en Octobre 2013.

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